Comment faire une infographie belle et claire

Créer une infographie peut intimider, et a priori si vous lisez cet article, c’est que vous rencontrez des difficultés. Dans l’immensité d’internet, vous êtes tombé·e ici, et je vais faire de mon mieux pour que vous partiez de cette page avec le plus de clés possible. Réaliser une infographie est un exercice complexe : il s’agit de traduire des données et des informations, parfois techniques ou pointues, en une représentation visuellement attrayante et pédagogique. 

Créer une infographie simple et esthétique, c’est possible. Suivez le mode d’emploi !

 
 

Qu’est-ce qu’une infographie ?

 

Commençons par une définition. Une infographie est une représentation graphique visuelle d’une donnée ou d’autres informations. Sous la forme de graphiques, de diagrammes, de dessins vectoriels ou d’illustrations plus travaillées, elle permet de convertir des statistiques ou des datas compliquées en une représentation simple et accessible au plus grand nombre (un point capital !). 


On utilise les infographies pour comparer des données, mettre en valeur des informations. Par exemple, pendant la crise du COVID-19, beaucoup d’infographies ont aidé le plus grand nombre à appréhender les risques de propagation dans les lieux publics, savoir comment bien appliquer les gestes barrières ou encore bien comprendre les risques de contamination et les justifications de l’isolement.

 
 

Visuellement, c’est très parlant : on retrouve une graduation colorée mais aussi un niveau d’échelle avec des cercles plus ou moins larges pour mettre en avant les risques de propagation du virus dans les lieux publics (c’est tellement parlant que mon explication est presque superflue !).

 

 

5 étapes pour construire une belle infographie

 

1. Identifier la problématique de votre infographie

 

Comme je l’ai expliqué plus haut, une infographie résout un problème auquel votre audience peut être confrontée au quotidien, ou répondre à une interrogation. Dès que vous avez identifié la problématique de votre infographie, les idées principales découlent toutes seules. 

Prenons l’exemple de cet article, ici notre souci est de faire la parfaite infographie. Si on voulait traduire notre article en infographie, notre problématique serait donc « Comment faire une infographie ? »

Un autre exemple : si, comme moi, vous adorez les chats, vous pourriez faire une infographie intitulée « Pourquoi les chats sont mignons ». Vos arguments qui répondent à cette question viendront composer les éléments et les données, qui illustreront votre infographie par le biais de représentations graphiques et visuelles ! Tout est toujours plus simple avec des petits chats…

 

 

2. Collecter les données de votre infographie

 

En règle générale, si vous travaillez dans le design graphique, on vous fournit les données et « tu n’as plus qu’à les traduire » (si vous êtes graphiste, vous savez que c’est loin d’être une mince affaire). D’ailleurs, si vous disposez déjà des données vous pouvez avancer jusqu’au point 3 ! 

Ici, nous allons nous interroger sur la façon de recueillir des informations et des données pour construire une infographie. Cela commence par se poser les questions qui aideront à collecter des données, et qui répondront à la problématique de l’infographie. 

 

Sur mon schéma d’iceberg, vous pouvez remarquer trois niveaux de question. 

D’abord, la partie visible qui représente la problématique principale. Puis, la partie du milieu, qui fait référence aux deux-trois questions qui viennent supporter la problématique. Pour rester dans la continuité de notre problématique liée à cet article, les questions qui supportent notre problématique peuvent être « Qu’est-ce qu’une infographie ? » « Pourquoi utiliser une infographie ? » « Comment utiliser une infographie ? ». Enfin, la partie bien immergée traduit une ou deux questions de sondage qui vont vous permettre de collecter des datas ou des informations, « Quelle est l’importance d’une infographie ? » et « Quels sont les codes visuels d’une infographie ? ». 

Pour rechercher des datas, vous pouvez commencer par ajouter « data » à vos recherches sur Google. Vous pouvez également utiliser des référentiels de données comme Statistica ou bien Data-is-Plural

Je sais, vous êtes déçu·e, vous auriez préféré que je détaille ces exemples sur des petits chats, mais il faut qu’on avance, vous avez une infographie à produire je vous rappelle !

 

 

3. Visualiser vos données

 

Une fois vos données collectées, vous devez prioriser les valeurs à mettre en avant. Gardez en tête que trop de données complexes brouillent le message et freinent la compréhension. Il faut donc rester simple pour avoir de l’impact et mettre en évidence les informations principales et pertinentes. 

Commence donc un travail de tri et de réflexion pour trouver le meilleur moyen de représenter et agencer visuellement ces données. Une bonne infographie nécessite peu de texte : celui-ci sert uniquement à contextualiser ou apporter une précision. 

 

Cela peut se démontrer en comparant différentes données par le biais de diagrammes, de graphiques, d’illustrations, de listes, de cartes ou bien de timelines, si vous souhaitez montrer une évolution. 

Je vous dessine tout de suite un petit exemple, tadam !


 

 

4. Mettre en page votre infographie

 

Nous y sommes presque, on a bien avancé ! Vos données sont collectées, vous avez décidé par quels moyens graphiques vous alliez les illustrer. Il est l’heure de les regrouper au sein de votre infographie. 

Un point important à souligner pour une mise en page optimale : vous devez créer un flux naturel d’informations. En fait, vous devez un peu penser l’architecture de votre infographie comme un roman : un début qui introduit, un milieu avec les questions et données, et une fin qui conclut ou qui propose une solution d’ouverture à la question principale. Pour vous aider dans la mise en page, il peut être intéressant d’utiliser des grilles et des repères pour que vous puissiez aligner les éléments entre eux. Mais tout dépend de votre style graphique : vous pouvez aussi adopter un style « sketchnote » et dans ce cas libre à vous de faire comme vous voulez, à la condition de conserver une harmonie dans la structure de votre infographie. En général on utilise les logiciels de la suite Adobe, principalement Illustrator, pour créer les illustrations vectorielles mais, vous pouvez aussi les illustrer sur Photoshop et agencer la mise en page sur Indesign. 


Et si vous n’êtes pas designer graphique, vous pouvez utiliser certains sites internet pour créer votre infographie. Par exemple, il y a Infogram ou bien Piktochart. Mais je vous déconseille les templates de stock : même s’ils sont jolis, ils feront perdre le sens de votre infographie, en ne traitant pas les données avec intelligence.

 

 

5. Définir le style graphique de votre infographie

 

Dernière ligne droite et votre infographie sera superbe, j’en suis certaine ! Il est maintenant temps de définir le style graphique de votre infographie : que vous utilisiez un style plus crayonné ou un style vectoriel, sachez que les deux fonctionnent très bien ! 

Le plus important est de faire preuve de rigueur dans vos choix graphiques, et de préserver la cohérence entre les différents éléments. Votre choix de couleurs est central, et vous devez vous y fixer : 2-3 couleurs différentes maximum. Vous pouvez aussi jouer sur le camaïeu d’une seule couleur pour venir appuyer certaines données. Pour les polices de caractères, vous devez en utiliser au maximum 3 (j’ai bien dit maximum, 3, c’est déjà beaucoup !). Pour créer des variations dans votre police, je vous conseille plutôt de jouer sur les graisses. Le choix de la typographie est aussi très important pour souligner vos propos : utiliser une police de caractère Comic Sans MS pour parler d’un sujet grave n’est pas très adéquat. Le format de votre infographie est très libre : elle peut être en portrait ou à l’horizontale, en rond, en triangle. À vous de choisir et de l’adapter aux contraintes de votre support ! 

On arrive à la fin de cet article. J’espère que ces quelques (nombreuses) lignes vous auront été utiles. Comme quoi, on peut être graphiste et pondre 1 300 mots ! 

Et pour conclure, revoici l’infographie en image principale que j’ai faite pour illustrer mes propos dans cet article. 

 
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